Nicolas porte une chemise MISBHV.

Où le Cœur
Mène

Découvrez l’univers du chanteur français Nicolas Poyet, a.k.a Foé. Nous avons parlé au bord de la piscine de son dernier album «Îl», et du fait d’être un artiste autodidacte. De Toulouse au monde.

Il y a dix ans, quand Nicolas était enfant, il a demandé à sa mère de lui acheter une casquette de baseball. Sa mère a accepté mais en retour, elle a demandé à son fils de lire un livre complet. Ce sont les aventures Robison Crusoé de Daniel Defoe. Cette expérience a changé toute sa vie et il a choisi son nom en hommage à l’écrivain britannique. Ce gamin est maintenant Foé, le chanteur français qui vient de sortir son dernier album “Îl” (26 février 2018) où il parle de ses souvenirs, de sa nostalgie et de l’importance du développement personnel.

Comment as-tu commencé la musique?

J'ai commencé à jouer de la guitare à 12 ans. J’ai également une formation en théorie musicale et piano. Quand j'étais très jeune, j'ai commencé à écouter beaucoup de rock, AC / DC, Rolling Stones, Beatles, etc. Ensuite, j’ai découvert la musique électronique et des groupes comme Alt-J et cela m'a ouvert un tout nouveau monde.

Pourquoi as-tu commencé à écrire ta musique en anglais?

La musique anglophone m’a beaucoup influencé. J’ai donc commencé à écrire des chansons en anglais. Quand j’ai rencontré mon premier producteur, je lui ai envoyé deux chansons en français. Il les a aimé et il m’a encouragé à continuer à écrire en français.

Quelle décennie t’a le plus influencé?

Si je dois choisir, mon rêve serait de vivre dans les années 80 car tout était si moderne à cette époque. Je suis aussi un grand admirateur des groupes de rock des années 80, du son des guitares, de la batterie, de l’énergie lors des concerts, etc.

Si tu devais décrire ton album avec deux mots?

Mélancolique et hybride.

“Je suis une personne
très nostalgique”

Nicolas porte une veste MISBHV, une chemise Kenzo, et le pantalon de survêtement logo Influenceu.

Quelle est l’inspiration derrière ton album?

J’ai appris à produire de la musique tout seul dans ma chambre. J’aimais être un peu seul. Je me suis isolé pendant un an parce que je faisais mon album et que j’étudiais en même temps. Donc, mon album est une transcription de cela.

Quel est le concept de la couverture de ton album?

Le sentiment de solitude est vraiment présent dans tout le disque. Sur la photo, le sable symbolise la solitude. Il y a aussi une horloge et un bureau, qui font référence à tout le temps que j’ai passé dans ma chambre à travailler sur ma musique. Dans le même temps, le sable et l’image dans son ensemble sont liés à Robinson Crusoé et à son isolement sur une île.

Es-tu inspiré par la musique d’un autre pays?

Inconsciemment, je suis influencé par les origines de mes grands-parents. Ma grand-mère est Catalane (Espagne) et elle s'appelle Nuria. J’ai écrit une chanson à son sujet sur cet album. Certains de mes ancêtres ont voyagé du nord de l’Afrique jusqu’en Espagne puis en France. Deux ans après son décès, j’ai découvert un texte que mon grand-père lui avait écrit pour tenter de garder ses souvenirs en vie.

Veux-tu refléter des souvenirs dans ton travail?

Oui, la mémoire est vraiment affichée dans cet album. Je parle de mon adolescence. Je sens que je suis une personne très nostalgique. D’une certaine manière, cela se reflète dans ma musique. J’inclus les histoires que j’ai vécues dans ma musique. J’essaie de les transmettre à mes chansons, puis aux gens.

Sur ton album, tu as une chanson intitulée “Coma Idyllique”. Les paroles sont vraiment intéressantes. Quelle est l'histoire derrière cette chanson?

C’est inspiré par quelque chose qui m’a vraiment choqué. L’inspiration derrière cette chanson est la mort d'un membre de la famille, il était comme un frère pour moi. Il est décédé quand j’avais 14 ans. C’était à Noël et j’étais présent quand c’est arrivé. Cela m’a rendu très triste et je voulais en parler. Ensuite, j’ai un peu mélangé ce sentiment avec le concept de suicide social. C’est une chanson vraiment conceptuelle avec beaucoup d’expérimentation.

Nicolas porte un pullover Champion, un jeans 501 Levi’s et un bandana Kenzo.

Quels autres artistes admires-tu?

J’admire vraiment comment “Christine and the Queens” écrit. Elle utilise le français de manière très anglophone. C’est quelque chose de très difficile à faire et elle le fait magistralement.

Aimes-tu la mode?

Je ne suis pas nécessairement intéressé par la mode elle-même. J’aime regarder et être inspiré. Je ne connais pas les grandes marques, les dernières tendances, etc. J’aime le côté créatif et son utilisation comme outil d’expression personnelle. J’aime dessiner des vêtements. J’ai conçu beaucoup de tenues avec ma petite amie. En fait, nous avons créé ensemble une tenue que je portais et sa grand-mère l’a cousue.

Tu as des projets pour l’été?

J’ai un ami qui a une maison en Espagne et nous y allons tous les ans. C’est une ville où il n’ya rien. Je ne sais pas pourquoi on y va tous les ans. C’est drôle d’être là, c’est devenu une tradition.

As-tu des conseils pour les nouveaux artistes?

Vous devez vous engager dans votre projet. Vous devez être vraiment connectés et donner à 100%. Soyez vraiment passionnés par le sujet. Honorer le processus de création est vraiment important car c’est un plaisir personnel.

Le dernier album de Foé, Îl, est disponible maintenant sur toutes les plateformnes numériques.

Toutes ses dates de tournée sont disponibles sur son site internet.

Crédits: